Avec des bulles fines, un goût doux et sucré et une réputation assez féminine, le champagne rosé est une conception à part entière qui comprend un certain nombre de subtilités de fabrication qui le rendent plus ou moins adapté à des situations spécifiques ainsi qu’à des accompagnements de repas plus recherchés. Nous parlerons dans le sujet qui suit plus en détails des particularités de ce modèle de champagne, allant de son processus de création à ses nombreuses propriétés gustatives en passant par les différences qu’il peut afficher avec d’autres types de vins plus ou moins proches.
Les différentes méthodes de fabrication
A la base, le champagne rosé est conçu à la manière d’un champagne blanc, c’est-à-dire à la champenoise qui équivaut à la réalisation traditionnelle du champagne. Après avoir été vendangées, les compositions qui serviront de base au produit sont pressées, puis directement placées, après extraction du jus, dans une cuve spéciale où ce dernier va être contenu durant plusieurs semaines consécutives.
Le sucre présent dans la base du fruit se transforme ensuite petit à petit en alcool via le processus de fermentation. C’est souvent à partir de là que les principales différences de préparations sont notées, étant donné que c’est au choix du vigneron d’assembler les vins tranquilles à la préparation pour ensuite mettre les résultats en bouteilles. C’est ici que nous pouvons voir l’ajout de liqueurs de tirage constituées d’un mélange de divers composants, dont :
- Le vin ;
- Les levures ;
- Le sucre.
Cet ajout enclenche un deuxième procédé de fermentation qui s’occupera ici de faire apparaître les bulles typiques du champagne. Une fois installé en cave pour être vieilli, le champagne rosé est remué de façon régulière, de sorte à ne pas laisser un dépôt se former au niveau du goulot.
Souvent, la bouteille est placée dans un bain de saumure à une température d’environ -17°C, de sorte à congeler le dépôt en question. Le vigneron a dès lors l’occasion d’intégrer une liqueur d’expédition qui selon son dosage peut nous donner un champagne extra brut, sec, demi sec, brut ou bien doux.
D’où vient sa couleur ?
A l’inverse du champagne blanc, les modèles de rosé sont construits autour de jus colorés sachant qu’il existe deux options principales pour récupérer une robe de cette couleur spécifique. La première méthode consiste à utiliser la base de production des vins rosés tranquilles, en passant par des raisins noirs à jus blancs essentiellement récupérés à partir des cépages de Pinot Meunier ou de Pinot noir. A noter qu’au cours du processus, ces derniers sont écrasés en gardant leur peau qui donne d’ailleurs sa couleur au résultat une fois la macération effectuée.
La deuxième possibilité se base sur le fait de vinifier sur deux lignées distinctes du vin rouge et du vin blanc tranquille. Une fois l’opération effectuée, il vous faudra la regrouper au processus d’assemblage juste avant la mise en bouteille et la création des bulles. Précisons dans ce registre que la Champagne est l’unique région en France pouvant procéder à ce type de mélange.
Quelle différence aromatique avec le champagne blanc ?
Si les champagnes rosés se basent sur les mêmes cépages et proviennent d’une méthode de conception relativement proche, leurs saveurs et arômes sont pourtant assez différents une fois servis. En effet, là où le champagne blanc se concentre plutôt sur des notes fleuries ou des notions de pain et de fruits blancs, le champagne rosé va plutôt chercher ses arômes du côté des fruits rouges. La principale raison derrière ces différences de goûts provient de l’étape de macération de la peau des raisins à la base de la préparation et leur concentration en tanin.